Déjà, qu’est-ce que c’est ?

Je vous ai déjà rédigé une petite définition dans mon précédent article, pour celles·ceux qui ne l’auraient pas lu ! Mais comme une piqûre de rappel peut être utile, je vous en reparle juste en dessous. Comme d’habitude, pour celles·ceux qui préfèrent apprendre en images, retrouvez une vidéo récapitulative de cet article juste ici. N’hésitez pas à suivre mon compte pour encore plus d’informations sur les chien·nes.

Mais revenons à nos moutons !

Le fait de mastiquer est une action parfaitement naturelle pour nos poilu·es : elle trouve ses sources à l’époque où la chasse était nécessaire à la survie de l’espèce. Les chien·nes devaient chasser pour se nourrir, et donc dépecer, déchirer, mastiquer leurs proies avant de les ingérer. De nos jours, nous pouvons donc tenter de répliquer ce type d’action en proposant des choses à mastiquer à nos animaux (différents objets ou parties d’un animal sont possibles, il conviendra de l’adapter en fonction de chaque individu·e, mais nous en parlerons plus en détails juste après).

En résumé, c’est un peu l’équivalent de la détection olfactive, mais pour les dents !

La mastication, c’est aussi une activité qui commence à prendre en popularité depuis quelques années. On en parle beaucoup comme étant quelque chose de bénéfique dans le quotidien de nos chien·nes. Et c’est vrai pour beaucoup d’aspects, comme nous le verrons juste après ! Beaucoup de chien·nes adorent cette activité, elle est d’ailleurs recommandée par bon nombre de professionnel·les du monde canin (vétérinaires, ASV, éducateur·ices canins, toiletteur·euses,…).

Petit disclaimer, peu de personnes sont informées des risques qui peuvent survenir avec la mastication. Pour participer à prévenir ces éventuels dangers, j’ai rédigé un article qui les répertorie. Vous pourrez le retrouver en cliquant juste ici. Mieux vaut prévenir que guérir comme on dit 😊

Quels sont donc ces avantages ?

La mastication n’est pas une activité banale, qui sert uniquement à faire passer le temps pour nos chien·nes. Elle participe réellement à leur bien-être, car elle peut impacter positivement toutes les sphères de la vie de nos compagnon·nes.

• Sur le plan physique

Proposer de la mastication à un chiot, c’est comme donner à un bébé un hochet qui a été mis au congélateur : effet apaisant garanti ! Cela soulagera la douleur liée à la pousse des dents définitives, et aidera votre chien·ne à passer ses nerfs autre part que sur vos pieds de fauteuil 😉 Plus largement, la douleur chronique peut être en partie contrôlée par cette activité qui libère des endorphines, permettant une sensation d’apaisement. Enfin, c’est aussi une façon de nourrir votre chien·ne, et de lui faire atteindre son seuil de satiété.

• Sur le plan sanitaire 

De réels impacts ont été constatés, notamment au niveau bucco-dentaire. En effet, mastiquer régulièrement permet à la fois de détartrer naturellement les dents, tout en renforçant le système de fixation des dents, qui sont sollicitées de la bonne façon. Par conséquent, on constate une grande diminution des bactéries sur les dents et dans la gueule : votre chien devrait retrouver une haleine bien plus agréable…

• Sur le plan psychologique

Là aussi, la mastication va jouer un rôle crucial ! Cette activité aide grandement à réguler les émotions, en permettant aux chien·nes d’évacuer les tensions, plutôt que les accumuler en interne. Comme nous avec le sport ! Ajouté à cela, elle favorise grandement l’autonomie de votre poilu·e : il·elle peut jouer et mastiquer seul·e dans son coin, et vous accorder un peu de répit…
Mastiquer permet aussi à votre chien·ne de se sentir optimiste, plus résilient, et plus confiant·e, car cela répond à ses besoins spécifiques et lui procure un réel enrichissement du quotidien.

• Sur le plan comportemental

Et enfin, nous retrouvons évidemment des conséquences au niveau comportemental : logique, vu toutes les autres sphères touchées !
Votre chien·ne sera probablement plus calme après avoir mastiqué, car cette activité comble ses besoins, tout en restant une action calme, ne nécessitant pas d’excitation ou d’activité physique intense (contrairement aux lancers de balles, bâtons,…). On observe aussi une diminution des comportements de mordillements ou de prises en gueule, alors n’hésitez pas à en proposer à votre chiot pour préserver vos vêtements et vos mains 😉
Tout cela jouera également sur sa gestion des absences et de la solitude, qui sera probablement meilleure : eh oui, en ayant ses besoins comblés, c’est plus facile d’aborder des moments plus compliqués. Sachez également que la mastication facilite les animaux dans les nouveaux apprentissages, tout en développant leur mémoire.

Quelques petits rappels pour éviter au maximum les prises de risques :

Je vous l’ai dit et je vous le redis, il existe certains dangers à prendre en compte avant de proposer cette activité à son poilu·e. Les anticiper, c’est justement réduire au maximum les risques.

• Introduisez de façon progressive de nouveaux aliments, afin de vérifier si votre chien·ne n’a pas de difficultés à l’ingérer et le digérer. En cas de suspicion d’allergie ou d’intolérance, retirez aussitôt l’objet ou l’aliment, et n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire.

• Ensuite, il est très important de ne jamais donner d’os cuits ! Avec la mastication, ils peuvent être cassés en de petits morceaux extrêmement pointus qui risquent de faire des dégâts sur le système digestif de votre poilu·e.

• Préférez investir dans des aliments ou jouets de qualité, que vous trouverez auprès de boutiques reconnu·es, ayant une réelle politique d’hygiène et de suivi des produits.

• Proposez des mastications fraîches plutôt que séchées.

Vous l’aurez compris…

Le risque zéro n’existe malheureusement pas. Mais en se renseignant suffisamment, et en prenant le temps de bien observer son poilu·e, nous pouvons tout de même limiter les risques et acquérir de bons réflexes. Alors pour la dernière fois… gardez un oeil sur votre chien·ne, quoi qu’il arrive !

A bientôt pour la suite 🌈🐕